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mercoledì 17 giugno 2015

L’Eglise du Cambodge ouvre le procès en béatification de 35 martyrs morts sous Pol Pot

L’Eglise du Cambodge ouvre le procès en béatification de 35 martyrs morts sous Pol Pot
Mgr. Salas e alcuni dei 35 martiri di Cambogia

Eglises d'Asie - Agence d'information des Missions Etrangères de Paris  


L’Eglise du Cambodge ouvre le procès en béatification de 35 martyrs morts sous Pol Pot


17/06/2015
Alors que le pape François vient de signer le décret ouvrant la voie à la béatification de 17 martyrs de l’Eglise du Laos, les responsables de l’Eglise catholique au Cambodge lancent le processus qui devrait aboutir à la béatification de 35 martyrs, exécutés ou morts de faim et d’épuisement sous le régime de Pol Pot et des Khmers rouges, au pouvoir entre 1975 et 1979. Si la démarche aboutit, ce sera une première pour le Cambodge, pays qui, à ce jour, ne compte pas de bienheureux et de saints reconnus par l’Eglise.
Pour Mgr Olivier Schmitthaeusler, 44 ans, vicaire apostolique de Phnom Penh, et les évêques des deux autres circonscriptions ecclésiastiques du Cambodge, c’est l’aboutissement d’une démarche entreprise il y a quinze ans, lorsqu’en l’an 2000, en réponse à l’appel du pape Jean-Paul II de faire mémoire des martyrs et de tous ceux qui avaient souffert pour leur foi au cours du XXe siècle, un mémorial dédié aux martyrs du Cambodge avait été inauguré à Taing Kauk (Tang Kok), bourgade rurale chère au cœur de la petite communauté des chrétiens de ce pays.
Le site de Taing Kauk avait été choisi parce que c’est là qu’ont vécu sous le régime communiste des chrétiens de Phnom Penh, de Battambang et de Kompong Thom. C’est là que Mgr Joseph Chhmar Salas, le premier évêque cambodgien, a été déporté avec ses parents et proches et est mort de maladie et de faim en 1977, dans une pagode transformée en hôpital, à la lisière des trois diocèses de Phnom Penh, Battambang et Kompong Cham. C’est là que la croix pectorale de Mgr Salas avait été cachée sous un nid de poule avant d’être transportée à Phnom Penh en 1979 et transmise à Mgr Emile Destombes, coadjuteur de l’évêque de Phnom Penh, lors de son ordination épiscopale en 1997.
C’est donc à Taing Kauk que le vicaire apostolique de Phnom Penh, aux côtés de Mgr Antonysamy Surairaj, préfet apostolique de Kompong Cham, et de Mgr Enrique Figaredo, préfet apostolique de Battambang, se sont rendus le 1er mai dernier pour ouvrir officiellement la phase diocésaine du procès en béatification de 35 martyrs. Mille quatre cents fidèles des trois diocèses de l’Eglise du Cambodge étaient réunis avec eux, signifiant par leur nombre l’importance que revêt pour eux cette démarche.
Eglises d’Asie, Mgr Schmitthaeusler explique que l’ouverture de la phase diocésaine du procès en béatification est en soi un aboutissement. « Pour une Eglise petite comme la nôtre et pauvre en moyens humains et matériels, un tel processus est complexe », précise-t-il, non sans ajouter que cela fait des années que, dans ce pays très jeune où la majorité de la population n’a pas connu le régime khmer rouge, le témoignage donné par les martyrs est transmis aux jeunes catéchumènes et aux jeunes baptisés.
Concrètement, c’est grâce au travail mené par Mgr Yves Ramousse, 87 ans, vicaire apostolique de Phnom Penh de 1962 à 1976 puis de 1992 à 2001, qu’une liste de 35 noms a pu être établie. Outre Mgr Joseph Chhmar Salas (1937-1977), des prêtres – dont cinq pères des Missions Etrangères de Paris –, des religieux et religieuses ainsi que des laïcs y figurent. Trois nationalités sont représentées : Cambodge, Vietnam et France.
L’actuel vicaire apostolique de Phnom Penh ajoute avoir envoyé un prêtre des Missions Etrangères de Thaïlande, en mission à Phnom Penh, étudier le droit canonique à Rome en 2012 ; ce missionnaire, le P. Paul Chatsirey Roeung, est le postulateur de la cause et suivra le dossier lorsque celui-ci sera transmis à la Congrégation pour les causes des saints, au Vatican.
Le 1er mai dernier, à Taing Kauk, Mgr Schmitthaeusler a expliqué aux catholiques rassemblés que toute cette démarche prendra très certainement des années avant d’aboutir, tant la compilation des documents relatifs aux 35 martyrs est difficile étant donné le contexte extrême où ils ont trouvé la mort. Mais il ne cache pas avoir été conforté par l’attention témoigné par le pape François envers cette cause. C’était lors des Journées asiatiques de la jeunesse en Corée du Sud ; le 15 août dernier, lors d’une rencontre avec la jeunesse catholique d’Asie, le pape avait explicitement encouragé l’Eglise du Cambodge à avancer dans cette cause et avait demandé au cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, de soutenir Mgr Schmitthaeusler dans ce travail.
A propos de ces martyrs, dans son homélie du 1er mai dernier, Mgr Schmitthaeusler déclarait : « En lisant (…) la liste de nos présumés martyrs, c’est le peuple de Dieu dans sa diversité que nous avons rencontrés. Pasteurs et serviteurs, évêques, prêtres, religieux et religieuses avec leurs frères et sœurs chrétiens ont donné ce qu’ils avaient de plus précieux : leur vie.
Pol Pot et les Khmers rouges ont pris leur biens, leur terre, leur métier, leurs églises, leurs écoles, leurs monastères. Mais pas leur vie éclairée par la foi et l’amour reçus le jour de leur baptême ! Oui, c’est ce peuple de vivant que nous célébrons aujourd’hui. C’est de ce peuple dont nous faisons partis. »
Dans une société à 95 % bouddhiste, la petite communauté catholique (autour de 22 000 fidèles) poursuit son chemin de renaissance après avoir été presque totalement anéantie par les persécutions des Khmers rouges et la guerre civile jusqu’en 1990.
(eda/ra)
Eglises d'Asie - Agence d'infomation de Missions Etrangères de Paris

venerdì 16 maggio 2014

Cambogia, povertà e diseguaglianze "frenano lo sviluppo del popolo, serve un cambiamento": parla mons. Figaredo, prefetto apostolico di Battambang

Cambogia, povertà e diseguaglianze "frenano lo sviluppo del popolo, serve un cambiamento"
Mons. Enrique Figaredo, Prefetto apostolico di Battambang, conferma “l’estrema povertà” nella quale vive una “fetta consistente della popolazione”. La ricchezza “non è distribuita in modo eguale”, il Paese ha bisogno di un cambiamento “pacifico”. Cresce la Chiesa locale, ma l’obiettivo è “formare un clero locale”. 

Phnom Penh (AsiaNews) - "La povertà, l'estrema povertà nella quale vive ancora una fetta troppo consistente della popolazione cambogiana" è uno dei freni principali allo sviluppo del Paese; essa comporta "risvolti concreti sulle speranze di vita della gente, sulla loro salute e sull'accesso all'istruzione". È quanto afferma mons. Enrique Figaredo Alvargonzales, Prefetto apostolico di Battambang (una delle tre circoscrizioni della Chiesa cattolica in Cambogia). Il prelato è anche vice-presidente Celac, la Conferenza episcopale di Laos e Cambogia e presidente di Caritas Cambogia. In questa veste egli partecipa alla Campagna annuale di Caritas Francia - Soccorso cattolico, in programma dal 12 al 18 maggio, durante la quale è intervenuto in qualità di relatore. In una intervista a Eglise d'Asie, mons. Figaredo spiega che la persistente povertà è causa di un "consistente flusso migratorio" che coinvolge "in particolare i giovani, che lasciano la nostra regione di Battambang", che è in linea di massima rurale, per vivere nelle grandi città. Le mete privilegiate restano Siem Reap, Sihanoukville o Phnom Penh, ma "sono al contempo molti quelli che emigrano all'estero, in Thailandia".
In questi 14 anni alla guida della prefettura apostolica, mons. Figaredo ha visto "dei miglioramenti, la crescita economica del Paese è un dato di fatto, ma la ricchezza non è distribuita in modo eguale" e "la povertà resta endemica". Fra le fasce più giovani della popolazione, racconta il prelato, il "desiderio di una vita migliore è un dato di fatto". Di recente la Cambogia è stata scossa da una serie di manifestazioni, che hanno visto scendere in piazza opposizione e classe operaia; in alcuni casi la risposta del governo è stata dura, anche se sembra prevalere un timido tentativo di dialogo. "Ciò di cui il Paese ha bisogno - continua - non è un'escalation di violenza, ma che le cose cambino davvero in maniera pacifica. In questi ultimi mesi abbiamo moltiplicato i seminari di formazione attorno a questi temi. Questa è stata anche occasione di contatti approfonditi con i buddisti, in particolare i monaci".
In un contesto frammentato, che porta ancora i segni del dramma dei Khmer rossi e del regime sanguinario che fra il 1975 e il 1979 ha causato la morte di un quarto della popolazione, uno dei principali aspetti della pastorale della Chiesa è "costruire comunità che siano come famiglie". "I legami sociali hanno molto sofferto - aggiunge il prelato - e lo sviluppo economico attuale non aiuta certo a ricostruire". Per questo i cattolici tanto nelle scuole, quanto nei centri per disabili, anziani e persone con problemi mentali come primo obiettivo "mirano sempre a ricostruire la comunità".
Dal duemila a oggi la realtà cattolica di Battambang è raddoppiata, passando da 3mila a oltre 6mila fedeli iscritti nei registri parrocchiali. Le messe sono sempre affollate, partecipano anche persone che non hanno ricevuto il battesimo, racconta il prelato, ma che sono attirate "dalla liturgia, dall'atmosfera spirituale, dalla festa, dai canti e balli". È evidente, conclude il vescovo, che i cambogiani avvertono ancora il cristianesimo "come una religione importata dall'estero" e le chiese sono animate e guidate "da personale missionario". Nel tempo l'obiettivo è formare un clero locale solido, in grado di assumersi anche la responsabilità della guida di diocesi e parrocchie. Tuttavia, almeno a Battambang "l'ambiente è più asiatico che europeo, visto che sono solo due i sacerdoti non asiatici, mentre gli altri nove provengono da Indonesia, Filippine, Corea, Thailandia e India".
Nato in Spagna il 21 settembre 1959, mons. Figaredo ha fatto il suo ingresso nella Compagnia di Gesù nel 1979 ed è stato ordinato sacerdote nel 1992. Nel 1985, durante gli anni di università, è volontario nel Jesuit Refugees Service (Jrs) e lavora al fianco dei rifugiati cambogiani in un campo oltreconfine in Thailandia. Laureato in economia, poi in teologia e filosofia, egli si trasferisce in Cambogia per aiutare i mutilati e reduci di guerra; nel 1991 collabora alla nascita della "Casa della colomba", centro di accoglienza per i bambini vittime del conflitto. Come gran parte dei cristiani cambogiani, una esigua minoranza (2%) in un Paese in larga parte buddista (93%), egli è impegnato in attività di caritativa nel contesto di una realtà caratterizzata da forti conflitti politici e sociali.


Articolo pubblicato su:
http://www.asianews.it/notizie-it/Cambogia,-povert%C3%A0-e-diseguaglianze-frenano-lo-sviluppo-del-popolo,-serve-un-cambiamento-31084.html